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Mais qui sont les deux initiateurs du projet d’École Internationale pour Combrée ?

     Jean-Jacques Carré : Jean de Fouquières, Bernard Olivier, vous avez présenté votre premier projet d’École internationale de Combrée lors de notre A.G. du 19 septembre 2020. Il a été accueilli avec enthousiasme, mais aussi parfois avec quelques craintes.

        Pour les visiteurs de ce site et dans la perspective de notre A.G. du 26 juin 2021 lors de laquelle vous dévoilerez votre business plan - en avant-première aux membres de l’Amicale -, pourriez-vous nous dire neuf mois plus tard, ce qu'il en est de cette idée qui devient un vrai projet ?

1. Pour commencer pouvez-vous nous rappeler en quelques mots qui vous êtes ? À quoi aspirez-vous ? Qu'est-ce qui vous motive ?

          JFouqières    

Jean de Fouquières - J’ai œuvré dans le milieu éducatif depuis mon adolescence en étant moniteur en colonies de vacances, moniteur d’enfants au Club Med, moniteur à l’école des apprentis Jockey à Gouvieux, puis président d’une association Théodora qui envoyait des clowns auprès des enfants dans les hôpitaux.

Plus tard, j’ai été directeur général de l’École des Roches, internat au rayonnement international situé Normandie, dont j’avais été élève puis président de l’association des anciens élèves. 

Plus récemment, j’ai exercé la fonction de président de la Sauvegarde de l’enfance en Indre-et-Loire, association qui s’occupe des enfants confiées par le département et par la justice.
Après avoir été contacté, en mai 2020, par un ancien élève, Foulques de Montaigu (NDLR : cours 1964), j’ai aussitôt voulu aller visiter Combrée en compagnie du président de l’Amicale et, après avoir été conquis par ce lieu, je fus déterminé à monter un projet qui puisse faire revivre ce domaine fantastique.  C’est ainsi qu’une première présentation de notre projet de reconversion de Combrée en École internationale a pu être faite au conseil d’administration de l’Amicale dès le 3 juillet 2020 et susciter aussitôt son intérêt. Depuis lors, nous sommes en liaison permanente, enchaînons les réunions avec tous les acteurs concernés et faisons faire des études pour faire avancer ensemble ce projet et lui donner les meilleures chances d’aboutir.
Mes motivations personnelles sont très claires : former des jeunes et leur donner tous les atouts et toutes les clefs possibles pour aborder leur vie d’adulte dans les meilleures conditions, les préparer tant sur le plan personnel que sur le plan professionnel qui répondront à une éthique auquel je tiens beaucoup dans ce monde un peu perdu. 

  

BOlivier

  

Bernard Olivier - J’ai, quant à moi, déroulé ma carrière professionnelle pendant 45 ans dans le secteur médico-social comme éducateur, puis directeur d’établissement. Après ma retraite institutionnelle, j’ai poursuivi des activités comme consultant. Et comme je considère que la vie n’a d’intérêt que si je la nourris de projets, l’opportunité de m’engager dans la création de cette école est venue à point nommé pour s’ajouter à mes autres passions que sont les arts, la musique et le sport. 
A cette période de ma vie, je fais mienne cette maxime de Sénèque : « Nous commençons à vieillir quand quand nous remplaçons nos rêves par des regrets ».

 2. Le projet d'école internationale à Combrée : un hasard ou une nécessité ? Comment l'idée de faire quelque chose ensemble vous est-elle venue ?

 Jean - Le projet de l’École internationale de Combrée est une nécessité dans le monde dans lequel nous vivons, à l’instar de ce que furent l’Institution libre de Combrée pendant près de deux siècles ou encore l’École des Roches qui ont formé des générations de jeunes filles et de garçons dans les meilleures conditions.
Bernard Olivier et moi-même avons une complémentarité très importante s’ajoutant à nos expériences de vie et la volonté de mener à terme ce projet que Bernard a embrassé tout de suite.

Bernard – Notre collaboration, lors des dernières élections municipales, nous a permis d’apprendre à nous connaître, de partager notre créativité et nos richesses respectives en nous appuyant sur notre sens de l’engagement. 
Au-delà de nos parcours complémentaires, nous partageons le goût de mener des projets utiles dans le domaine de l’éducation et de la culture avec des conceptions ouvertes alliant les connaissances et l’expérimentation. Management de projets éducatifs créatifs, pourrait être notre slogan. Nos valeurs : engagement, coopération, humanisme, rigueur et enthousiasme.
Alors l’École de Combrée, hasard … Puis évidence !

 

3. Tel des princes charmants qui viendraient réveiller une belle endormie, vous semblez amoureux de notre collège et vouloir lui réserver le meilleur :        
a - 
Que souhaitez-vous pour Combrée aujourd'hui ? 
b - Comment voyez-vous l'école dans dix ans ?

Jean - Nous ne sommes en aucun cas des princes charmants mais des hommes réalistes ayant l’expérience de la formation des jeunes et surtout constatant le désarroi actuel de l’éducation nationale et ses dérives qui malheureusement ne serviront pas à nos enfants et nos petits-enfants.
C’est vrai, le lieu est propice pour proposer à des jeunes filles et des jeunes gens une éducation, une formation, un apprentissage à la vie d’adulte, dans un département - l’Anjou - qui peut et qui doit participer à cette aventure. Quand je dis aventure, je ne dis pas incertitude : je dis Projet pour nos jeunes et rayonnement pour le territoire.
Nous souhaitons comme Projet pour Combrée aujourd’hui d’être l’enveloppe qui par sa magnificence et son attrait historique et architectural formera nos jeunes de demain car l’avenir est pour eux et nous mettrons tout en œuvre pour qu’il puisse l’aborder dans les meilleures conditions.
Combrée sera, dans 10 ans, le passage obligé pour un certain nombre de jeunes pour qu’ils puissent profiter de tout ce que nous leurs apporterons en termes de contenu et, c’est très important, en termes de carnet d’adresses grâce aux camarades du monde entier qui répondront présents quand ils seront contactés par les uns ou les autres.

Bernard - Nous pouvons développer certaines de nos compétences et passions dans la mise en œuvre d’un projet comme cette école internationale. Combrée c’est une histoire, une architecture, des femmes et des hommes qui ont construit leur personnalité près des fonds baptismaux de ce lieu. Pour moi, plus que le réveil de cette belle endormie, cela doit être l’opportunité d’un souffle nouveau. Ce passé, cette nostalgie vivante, forment maintenant le terreau pour faire émerger un projet éducatif ancré dans la modernité et le monde de demain : la préservation de la planète, les nouvelles technologies, l’ouverture aux diverses cultures, les enjeux économiques territoriaux et les problèmes de sociétés. Combrée, si le projet aboutit, sera dans son essence et à sa dimension, le creuset de ces problématiques et la mise en musique d’espoirs à travers la jeunesse que nous accueillerons.
Nous avons devant nous 3 ans de préparation à la réhabilitation du bâtit et à la mise en place technique du projet pédagogique de l’école avec le domaine de l’enseignement, des ateliers pratiques et de la vie sociale en internat. Dans 10 ans, l’école aura 6 ans d’expérience, l’âge où d’aucuns disent que tout est joué, et pour un être humain l’entrée dans sa période de « latence » avec sa pleine capacité de fonctionnement avec toutes les richesses que nous escomptons.

 

4. En supposant, comme nous l'espérons que les actuels propriétaires des murs (2IDE, filiale de la Caisse des Dépôts) soutiennent ce projet, et permettent de le démarrer, comment voyez-vous la suite :

a - Le financement des travaux ?

Jean & Bernard - Nous souhaitons évidemment que la CDC, sous une forme ou une autre, soit partie prenante de notre projet, ce qui rassurera les investisseurs et nous permettra de rechercher d’autres fonds. Elle est en outre, par essence, la banque des territoires… 

Le business plan que nous allons proposer repose financièrement sur, d’une part, un prêt de la totalité des travaux jusqu’à l’ouverture de l’établissement et, d’autre part, un compte de résultat générant des produits permettant le remboursement des emprunts sur 40 ans et une capacité d’autofinancement pour reconstituer les immobilisations. Mais vous en saurez plus le 26 juin prochain…

b - La gouvernance ?

Jean & Bernard - Si le véhicule juridique retenu pour gérer l’école est une association, sa présidence, son bureau et son conseil d’administration superviseront l’ensemble de la structure. 

Sur le plan opérationnel, un directeur général, assisté de divers cadres et collaborateurs (DRH, directeur financier, etc.), mettra en œuvre la politique générale définie par le conseil d’administration. Le secteur de l’enseignement sera géré par un directeur des études et une instance pédagogique.

c - Le recrutement des élèves et des professeurs ?

Jean - Nous sommes en train de travailler sur ce sujet et avons déjà des pistes encourageantes. Je pense que nous pourrons avoir comme directeur des études quelqu’un que je connais et qui serait tout à fait à même de monter le projet scolaire. Les professeurs seront recrutés avec l’assentiment et le regard de notre directeur des études, avec la mise en place d’un comité chargé de sélectionner les personnes pré-recrutées par un cabinet de recrutement spécialisé. 

Bernard - Pour le recrutement des élèves, nous ferons appel à une agence spécialisée chargée de communiquer notre offre de formation en France et à l’étranger dans les circuits adaptés. Nous créerons parallèlement un réseau de personnes susceptibles d’être des ambassadeurs pour promouvoir notre école grâce à la notoriété des partenaires du projet dont les membres de l’Amicale font partie. Une instance de sélection déterminera les élèves retenus en fonction d’une grille d’évaluation propre à notre école.

d - Le projet pédagogique ?

Jean & Bernard - Le projet pédagogique s’inscrira sur la base du texte initial de la fondation de l’École internationale de Combrée que nous vous avons présenté en septembre dernier lors de la table-ronde sur l’avenir de Combrée organisée par l’Amicale, et sera adapté avec le directeur des études et des membres du conseil d’administration de l’association de gestion de l’école.
Comme le nom de la future école l’indique, il aura une dimension internationale avec notamment, au-delà de la diversité des nationalités qui y étudieront, la possibilité de préparer le Bac international (IB - International Baccalaureate).

 

5. Comment un internat privé, peut-il être en même temps ouvert sur l'extérieur ? 

Jean - L’internat n’est certainement pas un lieu fermé puisqu’il est basé sur une formule de famille : les enfants sont le soir dans des structures familiales avec un chef de famille dit « chef de maison » et ils partent tous les matins pour aller au bâtiment des classes, ils reviennent déjeuner et ils repartent l’après-midi pour faire du sport ou dans les différents ateliers. Le soir, les études, les devoirs sont faits en « maison ». 
Je vous rappelle, surtout, que notre projet intègre totalement la coopération avec la commune nouvelle d’Ombrée-en-Anjou, les autres structures intercommunales intéressées, le département de Maine-et-Loire ou encore la région des Pays-de-la-Loire et que, par conséquent, nous aurons des activités de loisirs, culturelles, artistiques, touristiques et économiques, proposées et développées en interrelation avec le territoire, ce qui fera de Combrée un lieu ouvert vers l’extérieur.

Bernard – Il n’y a pas d’antinomie entre internat et ouverture. C’est une volonté politique qui associera sécurité et richesse de la vie sociale. C’est surtout l’enseignement qui sera assis sur deux piliers : la dispense de savoir académique et l’expérience concrète de terrain avec des acteurs économiques, culturels et sportifs locaux. 
Le projet en lui-même s’inscrit aussi dans une logique d’interrelation avec l’accueil temporaire de seniors, des chambres d’hôtes, des résidences d’artistes et des évènements culturels partagés avec la population locale.

 

6. Quel serait votre rôle et votre place au quotidien, dans tout cela ?

Jean - En tant qu’initiateurs du projet, nous serons, Bernard et moi, les dirigeants de cette école à des postes à définir dans l’organigramme opérationnel. En ce qui concerne le mien, je serai directeur général et Bernard sera évidemment à mes côtés pour être le garant du bon fonctionnement de l’établissement dans les premières années de son lancement.

Bernard –  Le projet de création de l’École internationale de Combrée se développe en trois phases.

La première, que nous vivons actuellement, va de la gestation et la naissance du projet depuis mai 2020, en passant par l’étude de sa faisabilité concrète qui est en cours, jusqu’à la réponse que nous espérons positive de la CDC avec un accord de montage financier (imaginons décembre 2021).
La deuxième phase sera le lancement de la rénovation du bâtiment et la préparation à l’ouverture effective de l’établissement avec la mise en place juridique et administrative des structures utiles (période allant de janvier 2022 à septembre 2024).
Troisième temps : l’ouverture et l’exploitation de l’École à partir de la rentrée 2024.

Je m’investirai dans chacune de ces phases, en lien avec Jean, pour garantir l’éthique pédagogique du projet et son déploiement technique, avec l’adjonction progressive des intervenants dans chaque domaine défini dans notre projet initial.
A l’ouverture de l’école, je continuerai à m’investir le temps nécessaire sur l’ensemble de la mise en œuvre de la concrétisation du projet avec des priorités dans le domaine culturel, sportif, et l’accueil des seniors dans l’intergénérationnel.

 

7. Vous avez dit que votre projet n'était viable qu'avec une forte implication de l'Amicale. Qu'attendez-vous de nous concrètement ? 

Jean - Il est évident que pour que ce projet perdure dans le temps - et quand je dis dans le temps je parle des 20 ans à venir -, il faut que l’association des anciens élèves et amis de Combrée en soit la cheville de continuité. Elle va, d’une part, veiller au bon fonctionnement et au respect de l’histoire et, d’autre part, participera à l’élaboration et à la recherche des futurs dirigeants auquel passer le témoin quand nous ne serons plus là.

Bernard - L’Amicale est le fil d’Ariane avec la CDC d’un possible renouveau du Collège de Combrée. L’Amicale a déjà accepté de porter le projet, d’y travailler avec nous, de financer des études, ainsi que de prendre en charge certains frais occasionnés par nos premières démarches. Au-delà de son engagement positif et constructif à nos côtés, nous désirons solliciter individuellement les « anciens » pour connaître leur potentiel d’implication personnelle sur le plan financier, technique et de réserve d’élèves. En outre, l’établissement va recruter une centaine de salariés et l’Amicale peut être une ressource dans tous ces domaines.
Des membres de l’Amicale participeront évidemment à la constitution du conseil d’administration de l’école. Nous avons aussi proposé des groupes de travail pour élaborer et communiquer sur les principaux domaines qui vont structurer le projet général où seront sollicités les membres intéressés de l’Amicale. Il nous tient à cœur que cela se fasse.

 

8. Que souhaiteriez-vous dire à nos lecteurs pour terminer ?

Bernard – L’enjeu aujourd’hui est l’adhésion de la CDC à notre projet de sauvegarde et de mise en valeur de Combrée et sa place dans la création de l’École internationale. Il y a une montée en charge d’un collectif de partenaires dont vous faites partie au premier chef comme principal porteur du projet à nos côtés. Ce projet est également le vôtre et il convient d’agréger le maximum de ressources pour réussir son montage et garantir son exploitation dans le temps.

Jean - Le nombre d’anciens et amis de Combrée en contact avec l’Amicale est d’à peu près 600 : si vous tenez au renouveau de votre école tel que nous l’envisageons, ne pourriez-vous prendre en charge ou vous mettre en chasse de trouver des participations financières ? Ces sommes seraient versées à un fonds de dotation destiné à cet usage, vous permettant d’obtenir un avoir fiscal, et constitueraient un budget conséquent pour poursuivre la mise en place du projet que nous avons initié et sur lequel nous travaillons depuis plus d’un an. Ce n’est pas vœu pieux, et ce serait la preuve généreuse de la meilleure volonté des anciens et amis de Combrée. 

 

Propos recueillis par notre vice-président Jean-Jacques Carré (cours 1968).

 

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En 1810, François Drouet (1775-1837), professeur et abbé, fut affecté à Combrée. Sa vocation d'éducateur et son talent d'entrepreneur présidèrent à la construction du remarquable bâtiment qui s'élève aujourd'hui encore sur la colline de la Primaudière. En près de deux cent ans, dix mille élèves fréquentèrent l'institution d'exception qu'il avait fondée.


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